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Mon couscous au coin de la rue !

Alcohol abuse is dangerous for health. To consume with moderation.


For your health, eat at least 5 fruits and vegetables a day.

Les food-trucks sont devenus de plus en plus nombreux, en seulement quelques années. On les trouve dans les quartiers de bureaux, les zones d’activités, les grandes zones commerciales et parfois sur des parkings de supermarchés.

Dans les très grandes agglomérations, certains proposent des offres originales, avec plus ou moins de bonheur et de succès. Mais en fait, la plupart ont des cartes très, très centrées sur le hamburger, ça se comprend, c’est facile à faire et ça ne nécessite pas beaucoup de matériel.

Le problème avec le hamburger, c’est son succès! On en trouve absolument partout, du bistrot du coin aux restaurants gastronomiques, sans oublier, bien sûr, les chaînes spécialisées. Le marché arrive à saturation, les chiffres commencent à le dire.

 Les kebabs sont aussi en repli, mais beaucoup s’en sortent en complétant leur offre avec des «french tacos».

Une autre faiblesse majeure de l’offre des food-trucks, c’est que presque tous ont pour quasi unique cible la clientèle du déjeuner.

Moi, je pense qu’il y a plus que jamais place pour une nouvelle génération de food-trucks, plus proches des clients, avec des positionnements comparables à ceux des camions à pizza qui, rappelons-le ont été les premiers food-trucks.

Et, vous le verrez, le concept de food-truck qu’on vous propose ici offre même bien plus de souplesse et d’opportunités que les camions à pizza.

Avec un produit fédérateur, plus facile à réaliser qu’une bonne pizza, abordable pour le consommateur et générateur de marges confortables: Le couscous.

Premier atout, le couscous plait presque à tout le monde, des très jeunes enfants jusqu’au quatrième âge, c’est rare pour un plat. En plus ce plat se mange en toute saison.

Autre point fort, de tous les plats à emporter, c’est probablement celui qui se réchauffe le mieux. Donc, vous pourrez avoir bien plus d’opportunités pour vous installer, pas besoin de se cantonner aux zones d’activités!

Bien sûr, vous n’abandonnerez pas les zones tertiaires, votre produit est différent, ça donnera une variété à l’alimentation de cette clientèle. Mais, vous, vous allez surtout proposer vos délicieux couscous au plus près des foyers de vos clients.

Premièrement, vous allez repérer les emplacements des camions à pizzas, souvent, ils ne les occupent que quelques midis ou quelques soirs par semaine et vous pourrez offrir une alternative les autres jours.

Vous pouvez aussi vous installer sur tous les marchés gourmands qui sont organisés une ou plusieurs fois par an dans beaucoup de villes et villages. Ne négligez pas non plus les foires annuelles.

Essayez aussi d’obtenir la possibilité de vous installer le week-end sur les parkings de grands magasins de bricolage ou de grandes jardineries, vous en connaissez beaucoup, vous, de gens qui ont envie de cuisiner encore le dimanche soir ? Votre plus beau sourire et le délicieux parfum de votre couscous feront le reste.

Mais je pense que les emplacements les plus intéressants pour vous, ce sont les places sur les marchés forains alimentaires de bon standing. Ça sera sans doute difficile et long à obtenir, les places sur les bons marchés sont chères, mais persévérez, vous y trouverez votre compte. Vous y rencontrerez une clientèle souvent assez âgée mais souvent, et c’est logique, bien plus aisée que les plus jeunes !

 

Maintenant, parlons couscous.

Gardez à l’esprit qu’il y a une clientèle que vous n’aurez presque pas, c’est celle des gens originaires du Maghreb, car, pour eux, le meilleur couscous, c’est celui de leur maman, ça se respecte. Après tout, en France, jusqu’au début des années 2000, peu de restaurants proposaient du lapin, là aussi parce que les clients préféraient toujours celui de leurs mères.

Le couscous avec plusieurs viandes n’est pas conforme aux traditions ménagères maghrébines, et dans certaines régions, l’ajout de merguez dans le couscous est presqu’un sacrilège ! Alors que pour un européen, un couscous sans merguez n’en est pas un !

En fait, même si le couscous avait fait son entrée, très discrètement, en Europe, par l’adoption en Sicile de couscous de la mer d’origine tunisienne, c’est la France qui a ouvert en grand ses portes à ce plat délicieux. Après la décolonisation de l’Algérie, la France a accueilli en très grand nombre ceux que l’on appelait les "Pieds noirs". Ce sont eux qui ont ouverts les premiers restaurants à couscous en Europe. Pour rendre le plat plus sexy, ils ont eu la bonne idée de proposer, au choix du client, différentes combinaisons de viandes. Et c’est ainsi que depuis des années, le couscous est toujours classé parmi les plats préférés des Français, puis aussi d’autres européens. C’est bien sûr ce type de couscous que vous allez proposer.

 

Pour moi, l’élément central du couscous, c’est le bouillon. Vous avez 2 choix.

 Vous pouvez le confectionner vous-même de façon traditionnelle, tous les jours, mais ça a 3 défauts : C’est long, avec les règles d’hygiènes modernes vous n’aurez pas le droit de l’utiliser plus d’une journée (règle stupide à mon sens), enfin, si votre affaire tourne bien, au-delà de 40 parts, c’est ingérable dans un food-truck.

Bien plus simple, vous pouvez utiliser des fonds de bouillon du commerce que vous parfumerez à votre convenance. On trouve quelques marques qui proposent des bouillons de couscous déshydratés, moi, je ne les trouve vraiment pas terribles! Je vous conseille plutôt d’utiliser des fonds de volaille ou de mouton en poudre ou en cubes, si possible bios, que vous pourrez assaisonner suffisamment pour que vos bouillons soient pleins de caractère, outre le raz el hanout, pensez coriandre, cumin et cardamome, vous trouverez vite un dosage à votre goût. Vous pouvez aussi, si vous le souhaiter, tomater votre bouillon.

Autre sujet d’importance, vos légumes. Les 3 stars indispensables du couscous sont les carottes, les navets et les courgettes, dans un souci de praticité, ne les taillez pas trop gros. Vous pouvez éventuellement ajouter quelques tronçons de céleri branche, c’est légitime, moi j’aime bien ça, mais ça n’est pas très fédérateur.

Je sais bien qu’on peut mettre des tas de légumes différents dans le couscous, ça dépend des saisons et des régions, je connais même des Kabyles qui m’ont vraiment surpris en y mettant des haricots verts et des dés de pommes de terre, mais je vous conseille de vous en tenir aux classiques.  En revanche, il y a un légume que je vous déconseille fortement d’utiliser, c’est le poivron. Beaucoup de gens n’aiment pas ça, et pire une grande partie d’entre eux y sont totalement intolérants, voire allergiques !

Pour les pois chiches, à moins que vous ayez le courage de les faire vous-même en partant de pois chiches secs (c’est bien meilleur) trouvez des conserves ou des surgelés de la meilleure qualité possible.

Vous utiliserez aussi de la graine de couscous et des raisins secs de bonne qualité.

Une des grandes forces du couscous, c’est que c’est un plat assez économique (comme presque tous les plats à succès du monde). En quelques clics, juste avant d’écrire ces lignes, j’ai trouvé tout de suite, à très bon prix, tout ce qu’il vous faut comme viandes. Poulet, boulettes kefta, merguez, viande pour vos brochettes ou même brochettes toutes faites, vous n’aurez aucun problème pour vous approvisionner.

N'oubliez pas de vous procurer une bonne harissa maison, pas une de ces horreurs en tubes et même si c’est pas terrible avec le couscous, des doses individuelles de mayonnaise et de moutarde, il y a des inconditionnels.

En ce qui concerne vos boissons, proposez les mêmes choix que les gens qui font de la pizza en livraison. Pour le vin, 3 ou 4 références dont un rosé suffiront.

Choisissez vos conditionnements avec le plus grand soin, ils doivent être solides, micro-ondables et on doit pouvoir aisément manger dedans. Si possible faites-les personnaliser avec le nom de votre food-truck. N’oubliez pas les serviettes en papier et les couverts jetables.

 

Pour votre food-truck lui-même, selon vos moyens initiaux, vous pouvez, soit en acheter un neuf en le faisant équiper de A à Z par un professionnel, soit opter pour l’occasion. Moi, j’irais plutôt sur de l’occasion, pour une raison simple, des food-trucks qui n’ont pas réussi, il y en a des dizaines et des dizaines à vendre, et souvent vraiment pas cher. Vous n’aurez alors qu’à réadapter les équipements et à le redécorer à votre goût (c’est important une belle décoration).

Pour le matériel proprement dit, outre ceux qui sont communs à tous les types de food-trucks il vous faudra une table de cuisson suffisamment solide pour supporter vos couscoussiers, un cuiseur pour vos boulettes et votre poulet et une plancha pour les merguez et les brochettes. Vous vous procurerez aussi un bain-marie adapté où vous pourrez stocker vos différentes préparations. Pensez à réserver deux petits compartiments séparés des autres légumes pour les pois chiches et les raisins, vous les servirez à part, tout le monde ne les aime pas.

 

Vous proposerez, comme tous les restaurants à couscous, différentes combinaisons traditionnelles (royal, maison, du chef…) avec possibilité d’ajouter telle ou telle viande en supplément. Vous proposerez aussi un couscous à la carte ou au prix de la base bouillon/légumes/semoule,  que chacun pourra garnir avec les viandes de son choix, les gens adorent choisir librement. Plus original et dans l’air du temps, mettez à votre carte un couscous que vous appellerez « du maraîcher » ou « tout légumes » avec bien sûr, une double ration de légumes. Ainsi, vous pourrez contenter les gens, de plus en plus nombreux, qui réduisent leur consommation de viande. Ce ne sera pas pour autant un couscous végétarien, votre bouillon est à base de viande. Toutefois, si la demande explose, vous pouvez envisager de consacrer un couscoussier à un bouillon 100% végétal, attention, c’est plus difficile à utiliser et surtout à assaisonner.

 

En matière de politique de prix, ce ne ce sont pas les prix des autres food-trucks qu’il faut étudier, ce sont plutôt ceux des couscous à emporter des restaurants traditionnels, essayez d’être un peu moins cher, si c’est possible.

 

Une chose à ne surtout pas oublier, la communication qui sera une des clés de votre réussite. Vous devrez impérativement avoir une page facebook, un compte instagram et si possible un site internet. Vous vous en servirez pour indiquer les lieux où ira votre food-truck, votre carte, d’éventuelles promotions, le tout illustré de jolies photos de vos couscous. Pensez qu’il y a des groupes facebook locaux dans presque chaque commune, demandez à les rejoindre, ça vous fera un excellent support publicitaire.

Faites également imprimer des prospectus et, tant que c’est autorisé, faites-les distribuer dans les boîtes à lettres des villes où vous vous installer. Si vous opérez dans une zone commerciale, faites-en glisser sous les essuie-glaces des voitures en stationnement. Dans une zone de bureaux, allez, si possible, en délivrer dans chaque entreprise en vous présentant, c’est très efficace.

 

Voila, maintenant, vous avez tout en main pour prendre la route et vendre beaucoup de couscous…

… sans pédaler dans la semoule !